Le projet réinterroge la place de l'eau au sein de nos villes. Soumis aux crues exceptionnelles du fleuve, le projet s’affirme comme une nouvelle rive urbaine, en balcon sur le Var. Cette question de la rive est prédominante dans le projet et s’incarne dans une volonté affirmée de réappropriation de cette dernière par la ville. Une réappropriation qui se traduit dans l’espace par une implantation du bâtie qui se love en retrait dans la déclivité comme un pas en arrière de la composition urbaine afin de mieux organiser la transition entre la ville et le Var. Un souhait de délicatesse, une amabilité vis à vis du fleuve qui permet à la fois le passage de ses eaux mais aussi l’installation de nouveaux usages et une appropriation renouvelée des rives par les habitants. 

Ainsi, en contrebas, un parc de 1,3 hectare conçue comme un équipement urbain au service de la gestion des eaux, apporte une épaisseur nouvelle aux berges du Var. Le nouveau quartier accueillera quant à lui 400 logements et 3 000 m² de surfaces tertiaires. Le territoire des alpes maritimes fait face à un changement climatique amorcé et dont les effets induits se présentent à nous d’une manière de plus en plus concrète. L’anticipation de ces enjeux devient un axe de réflexion majeur dans la conception des espaces publics. Places, rues et espaces résidentiels sont ainsi tous porteur et garant d’un même objectif d’aménités afin d’offrir un cadre et une qualité de vie retrouvée au sein de constructions pérennes et bioclimatiques. Les espaces publics mettront en avant les mobilités douces avec un quartier entièrement piéton dont l’ambition est de retrouver une véritable qualité d’usage des espaces extérieurs.